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Déployer la gouvernance partagée pour soutenir la relance

31/01/2021

Ces derniers jours, nous voyons apparaître dans le fil d’actualité les premiers projets du plan de relance que notre pays défendra auprès de la commission européenne.

Plusieurs milliards seront consacrés, à juste titre, à la mobilité, au développement numérique, à l’innovation technologique ou encore à l’économie circulaire.

Les différentes autorités fédérales et régionales peaufinent les axes de développement qui permettront de retrouver, nous l’espérons tous, une croissance durable tout en favorisant la créativité, l’agilité et l’esprit d’entreprise.

Dans ce concert d’initiatives, nous voyons cependant peu apparaître une réflexion en profondeur sur la compatibilité de nos modes d’organisation actuels avec les défis qui s’annoncent pour la prochaine décennie.

Est-ce que le style de management présent encore très largement dans nos entreprises est toujours adapté aux besoins de souplesse, d’autonomie, d’authenticité et de partage ?

Avant la crise du Covid, la plupart des enquêtes faites auprès des employés mettait en lumière le besoin de sens pour retrouver une nouvelle énergie.

10 mois plus tard, ce besoin est encore plus nécessaire pour créer de la valeur dans un environnement où l’instabilité s’installera durablement.

Le renforcement des mécanismes d’intelligence collective et de responsabilité distribuée à travers une gouvernance partagée constitue une des voies qui fera aussi le succès des différents plans de relance.

La volonté d’innover plus et mieux devient un atout considérable pour nos sociétés si elle est accompagnée de pratiques managériales qui s’adaptent enfin aux réalités actuelles et se libèrent de modèles dépassés.

Si nous prenons résolument ce tournant avec force et conviction, nous disposerons d’un avantage compétitif majeur qui donnera de l’espoir dans notre capacité à mobiliser nos forces au service d’une société consciente de ses impacts sociaux et environnementaux.

Les autorités fédérales peuvent et doivent agir pour soutenir cette transition.

Il est temps de donner un coup d’accélérateur dans la modernisation du cadre légal pour encourager les nouvelles formes d’organisation et de collaboration.

Les Pays-Bas permettent depuis de très nombreuses années de déroger à l’obligation de constituer un conseil d’entreprise dans le cas d’une organisation autogérée en cercle sociocratique.

La France a instauré en 2019 la loi Pacte qui interroge la raison d’être des entreprises en les dotant d’une mission permettant de l’orienter vers une recherche du long terme.

Quand allons-nous challenger nos règles, nos habitudes en Belgique et faire preuve d’un peu plus d’audace ?

Les autorités régionales ont tout intérêt aussi à développer et soutenir les nouvelles formes d’organisation et de participation dans les entreprises.

Des initiatives existent, comme la prime de 10 000 € offerte aux PME bruxelloises si elles optent pour un plan de déploiement de la gouvernance participative, mais celles-ci restent trop modestes et confidentielles.

Les Régions seraient bien inspirées de soutenir les mises en réseaux, favoriser l’émergence de centres d’excellence, reconnaître les entreprises qui s’inscrivent résolument dans cette démarche.

L’opportunité nous est donnée de donner une nouvelle impulsion à la mise en place de modes de relations au travail modernisés et adaptés aux attentes individuelles, aux besoins de la société et aux impératifs économiques.

Faisons preuve d’imagination et de créativité. Testons et supportons de nouvelles expériences, cela ne coûtera pas cher eu égard aux investissements prévus par le plan de relance.

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